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Louis Jacques Mandé DAGUERRE

Publié le par Abstract


Daguerre (1787-1851)
Né à Cormeille-en-Parisis


Louis Jacques Mandé Daguerre est considéré comme un des inventeurs de la photographie.
Il fut d'abord peintre puis se convertit dans la réalisation de décors et panoramas. Il connut son premier succès grâce au diorama (toiles translucides éclairées et en mouvement).

Nicéphore Niépce est le premier à obtenir des images stables en exposant à la lumière en chambre noire divers supports (métal, verre, papier) enduits de bitume de Judée, matière photosensible. Les résultats sont probants : l’image est là. Mais le procédé est complexe et lent. Niépce et Daguerre se rencontrent en 1827 et s’associent en 1829. C’est là que Daguerre met au point le daguerréotype. Le procédé produit, après de longues minutes de pose, un positif direct sur une plaque de cuivre doublée d’argent.

Niépce meurt en 1833. Daguerre améliore son procédé qui devient commercialisable. Persuadé qu’existe là une création d’envergure pour le monde entier, François Arago présente en 1839 cette invention devant la Chambre des représentants ; dans un discours célèbre, il convainc ses pairs de faire acheter la découverte par l’État français. Le brevet du daguerréotype entre dans le domaine public. Le daguerréotype est un succès commercial, des milliers de plaques sont vendues. Subsistent cependant des difficultés de manipulation ; les étapes de sensibilisation, d’exposition, de développement sont longues et la conservation des plaques est délicate.


Le procédé

La face argent (nitrate d’argent) est soigneusement polie et la plaque est ensuite sensibilisée. Elle est exposée à des vapeurs d’iode qui forment, en se combinant avec l’argent, l’élément photosensible (iodure d’argent). Vient ensuite l’exposition de la plaque face au sujet qui va réfléchir les rayons lumineux. Dans les zones insolées, les cristaux d’iodure d’argent se transforment en argent métallique et forment l’image latente. Pour qu’il y ait formation d’une image, l’exposition doit être longue et le sujet intensément éclairé car la sensibilité de l’iodure d’argent est faible.

Chirurgie et anesthésie Ce daguerréotype datant d'environ 1850 montre l'une des premières anesthésies à l'éther aux États-Unis. La découverte de l'anesthésie leva l'un des principaux obstacles à la pratique des interventions chirurgicales.Van Bucher/Photo Researchers, Inc. 
 
Le traitement de la plaque nécessite encore des soins rigoureux. La plaque impressionnée est disposée dans une boîte contenant une cuve de mercure chauffé. Dans les zones exposées (où se trouve l’image latente), les vapeurs de mercure fusionnent avec l’argent et forment un dépôt blanchâtre qui correspond aux parties claires de l’image. Sur les parties non insolées, il n’y a pas constitution d’amalgame. L’iodure d’argent n’ayant subi aucune transformation est dissous dans un fixateur du sel de cuisine ou une faible solution d’hyposulfite de sodium. Ces zones sont les ombres de l’image.

Le daguerréotype fournit une étonnante précision dans la restitution des détails et une grande diversité de valeurs de gris. Mais des caractéristiques désavantageuses sont inhérentes au daguerréotype : l’image est inversée, l’exemplaire est unique et la contemplation difficile. En effet, l’observateur peut voir l’image, suivant l’incidence de la lumière, l’angle d’inclinaison, comme un positif ou comme un négatif, voire un mélange des deux. Les longues minutes de pose excluent l’enregistrement des sujets mobiles. La Vue du boulevard du Temple, prise à Paris par Daguerre en 1839 n’a pas enregistré les piétons ou les fiacres. Seuls subsistent un cireur de chaussures et son client contraints pendant l’opération à une certaine immobilité.

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